Monsieur le maire de Brandérion ne répond pas
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Monsieur le maire de Brandérion ne répond pas...
Le 11 février 2022, le Télégramme publiait un article intitulé « Brandérion aménage un lieu d’hébergement pour les pèlerins ». Le texte précisait : « ...l’association bretonne des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle a sollicité la mairie pour la mise en place d’un "accueil pèlerin"... », puis « Pour répondre à cette demande, la commune, avec la paroisse et le Comité de sauvegarde de la chapelle Sainte-Anne, ont convenu d’aménager un hébergement pèlerin dans une des pièces du local paroissial. Les services techniques ont démarré les travaux au mois de janvier... »
La Libre Pensée s'est enquis auprès de Jean-Yves CARRIO, maire de Brandérion, « ...des modalités de réalisation de ce projet, tant en ce qui concerne la place dans ce projet des associations à caractère religieux (paroisse, association bretonne des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle) qu'en ce qui concerne les règles d'accueil des marcheurs fréquentant l'itinéraire. » Et nous précisions : « Nous sommes très attachés, en effet, à ne pas risquer d'erreurs d'interprétation à partir d'un article de presse, nécessairement peu détaillé. » Un courrier qui ne se voulait en aucun cas polémique.
Monsieur le maire ne nous a pas répondu à ce jour. Au mieux, un manque d'intérêt pour des questions, bien légitimes... peut-être l'aveu d'une collaboration, entrée de longue date dans les habitudes. Le respect de la laïcité institutionnelle et de la liberté de conscience des citoyens ne fait pas partie, pour bien des élus de ce département, des exigences de la démocratie la plus élémentaire. Et les services de l'état, chargés du contrôle de légalité, ne semblent guère s'y intéresser.
La réhabilitation des fusillés pour l'exemple de la guerre 14-18
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La réhabilitation des fusillés pour l'exemple de la guerre 14-18
La proposition de loi a été votée à l'Assemblée nationale le 14 janvier. Elle a été transmise au Sénat ; il n'y a à ce jour pas de calendrier défini.
La Libre Pensée du Morbihan avait demandé à rencontrer les députés. Mme Le Peih ne pouvait nous recevoir avant la date du vote. M. Jean-Michel Jacques ne nous a pas proposé de date ; M. Hervé Pelloix a accusé réception ; M. Gwendal Rouillard n'a jamais répondu. Seul, M. Jimmy Pahun nous a reçu et a ensuite rendu compte par courrier du vote en nous communiquant les documents de son groupe. Comme il le souligne dans son courrier, « les votes favorables sont venus de tous les bancs de droite comme de gauche. » Il n'a pu être en séance ; aucun député morbihannais n'était présent.
À la lecture des documents transmis, nous avons réagi et lui avons communiqué nos remarques.
Monsieur le député,
Nous avons bien reçu votre courrier daté du 17 janvier nous transmettant les documents de votre groupe relatifs à la proposition de loi demandant la réhabilitation des fusillés pour l'exemple et nous faisant part du déroulement du vote le 14 janvier. Nous vous en remercions vivement et renouvelons également nos remerciements pour nous avoir accordé un rendez-vous.
Le document soumis à votre groupe s'appuie sur les appréciations d'Antoine Prost datant de 2014. Il conclut : "... si certaines condamnations résultent effectivement d'une justice arbitraire et expéditive, cela n'a pas été le cas de l'ensemble des projets menés. Certains des motifs avancés, tels que l'abandon de poste ou encore l'intelligence avec l'ennemi, étaient légitimes." Et Antoine Prost insistait sur le "devoir militaire" et la nécessité de l'obligation de la défense nationale pour les citoyens.
Ce n'est pas le débat. Il est très regrettable que la représentation nationale puisse rejeter les conclusions d'un historien autorisé, directeur du service historique de l'armée de terre, le général André Bach, au profit d'un porte-parole missionné pour calomnier les victimes et falsifier les faits. Les 2300 condamnations à mort décidées par les conseils de guerre ont été minutieusement analysées, et le chiffre de 639 fusillés pour l'exemple est indiscutable, ne pouvant prêter à aucun amalgame avec des faits dûment vérifiés ou des délits de droit commun. Antoine Prost a eu même le culot de prétendre que réhabiliter collectivement les 639 Fusillés pour l’exemple serait la réhabilitation de Mata–Hari.
Rappelons, même si ce n'est pas le point culminant de la répression entre 1914 et 1918, ce qui s'est passé à Verdun au moment de l'offensive Nivelle en 1917 : durant ces mois de boucherie effroyable, il y eut un grand nombre d’exécutions sommaires pour « forcer » la troupe (Code de Justice militaire). Le 14 mai 1916, le 140e Régiment d’Infanterie alla même jusqu’à se mutiner « les bras croisés » pour refuser de remonter à l’assaut. Il fallait faire des exemples, on fusilla donc « pour l’exemple » 55 soldats durant cette bataille. Des centaines de soldats passent au moulinet des Conseils de guerre, beaucoup sont condamnés et exécutés.
Voici le décompte qu’en a fait le Général Bach dans ses travaux : Février 1916 : 2 ; Mars : 5 ; Avril : 3 ; Mai : 20 ; Juin : 6 ; Juillet : 6 ; Août : 5 ; Septembre : 2 ; Octobre : 0 ; Novembre : 3 ; Décembre 1916 : 3. Soit un total : 55 Fusillés à Verdun sur les 106 de l’année 1916
Voici le commentaire du général Diez, présent à ce moment-là sur le théâtre des opérations : « Si l’on ne doit pas excuser les actes d’indiscipline, le commandement devrait bien réfléchir à quelles causes il convient d’attribuer le refus d’obéissance et s’il n’est pas coupable dans sa façon de commander. »
Rappelons que nous n'avons jamais demandé que les Fusillés pour l’exemple soient déclarés « Morts pour la France » et que leurs noms soient inscrits sur les Monuments aux Morts. Ce droit, cette revendication, appartiennent aux seules familles des victimes, si elles le souhaitent.
Nous sommes heureux de savoir qu'une majorité de parlementaires, en dépit des obstacles et en pleine conscience, a voté la proposition de loi et nous les remercions.
Ça baigne pour la vierge de Kerpenhir !
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Ça baigne pour la vierge de Kerpenhir !
Le Télégramme du 17 novembre dernier titrait : « La vierge de Kerpenhir a dû remettre ses papiers en règle ».
Le 30 juin, le recteur de Locmariaquer a reçu une lettre de l'administration concernant le renouvellement de l'autorisation d'occupation temporaire (AOT). Et en toute candeur, l'élu concerné, Pierre Begkoyian ironise : « On a tous été abasourdis de recevoir cette demande. Cela montre bien la lourdeur de l'administration. » Et il poursuit : « On a renouvelé facilement l'AOT. C'est quelque chose qu'on a l'habitude de faire pour les mouillages. Et dans le cas de la vierge de Kerpenhir, l'opération était gratuite. »
Quant au curé, il a fait rire tout le monde en en parlant à la fin de son sermon.
La statue avait été placée à proximité de l’église Notre-Dame de Kerdro jusqu’en 1962. Elle a été déplacée sur le domaine public maritime à cette date, avec l'accord de la municipalité et de l'administration qui a délivré l'autorisation (temporaire...). Mais la loi de 1905 était bien en vigueur, et son article 28 dispose : « Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. »
Il semble qu'il n'y ait pas de limites à l'outrecuidance, au mépris affiché et à l'ignorance avouée des élus et des responsables du culte catholique qui se comportent en pays conquis soumis à l'Eglise catholique et à ses demandes.
Une nouvelle autorisation d'occupation temporaire pour une durée de 15 ans a été délivrée par arrêté préfectoral en date du 7 septembre 2021. La Libre Pensée a demandé au préfet du département des explications sur cette décision et sur l'application des textes. Celui-ci a répondu, sous le timbre de la DDTM :
« Comme vous le savez, la situation de cette statue (…) est ancienne. Elle existe depuis plusieurs décennies. Elle est aussi très largement liée à l'histoire et à la culture locale.
Par ailleurs, elle est reportée sur les cartes marines et constitutive d'un amer utile à la sécurité de la navigation. (…)
Dès lors, le renouvellement de cette autorisation d'occupation a été accordé conformément au code général de la propriété des personnes publiques (…), indépendamment de toute considération religieuse. »
En somme, il suffirait d'ériger une statue de 2,70 m sur son socle en déclarant que c'est un amer pour qu'elle devienne légale ?
Mais il faut s'interroger sur la phrase « indépendamment de toute considération religieuse ». Elle témoigne d'une interprétation tout à fait curieuse de la loi de 1905. L'administration n'a pas à se préoccuper de considérations religieuses, mais au contraire devrait les ignorer totalement. Cette confusion montre bien les dérives qui sont celles impulsées par les gouvernements successifs qui ont cherché à faire de la laïcité une « valeur » et une arme de combat.
A notre demande, l'administration a bien voulu nous faire parvenir cet arrêté. Curieusement, malgré l'abondance de visas d'articles de code, d'avis conformes de diverses autorités, il semble qu'il y ait une absence qui devrait poser quelques problèmes de régularité de l'autorisation : les articles du code général de la propriété des personnes publiques de la section 1 : Utilisation du domaine public maritime. (Articles L2124-1 à L2124-5) ne sont pas visés. En particulier, l'article L2124-5 : « Des autorisations d'occupation temporaire du domaine public peuvent être accordées à des personnes publiques ou privées pour l'aménagement, l'organisation et la gestion de zones de mouillages et d'équipement léger lorsque les travaux et équipement réalisés ne sont pas de nature à entraîner l'affectation irréversible du site.
Ces autorisations sont accordées par priorité aux communes ou groupements de communes ou après leur avis si elles renoncent à leur priorité. »
C'est, à tout le moins, un acte manqué... difficile de faire croire que la statue puisse constituer un corps-mort, évidemment !
C'est trop beau !
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C'est trop beau ! Une image qui rassemble trois symboles qui ont une place particulière dans l'histoire récente :
Et cerise sur le gâteau, le soutien (sonnant et trébuchant) à Zemmour. Tout cela ne viendrait-il pas quelque peu rappeler les soutiens et supplétifs que l'occupant nazi, en particulier en Bretagne, a pu trouver ? Mais l'histoire ne se répète pas ! |
Yannick Bolloré, Vincent Bolloré, sa sœur Marie. En costume Glazik également Cyrille Bolloré a pris la croix pour rentrer dans la chapelle entouré par (2e à droite), Marcel Henry, un ancien ouvrier de la papeterie. - Lionel Le Saux - Le Télégramme |
Rassemblement le jeudi 11 novembre 2021, 11 heures bas de la rue Jean-Jaurès – rive gauche du Port
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Rassemblement le jeudi 11 novembre 2021, 11 heuresbas de la rue Jean-Jaurès – rive gauche du Port |
La Libre Pensée vous invite au rassemblement organisé à Vannes le 11 novembre 2021 à 11 heures. Une proposition de loi pour la réhabilitation des fusillés pour l'exemple de 14-18 doit être déposée à l'Assemblée nationale.
Ce rassemblement veut exprimer notre volonté de voir aboutir la demande de réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple de la guerre 1914-1918, dont le décompte est attesté à la suite des travaux du général André Bach, chef du Service historique de l’armée de terre (SHAT) de 1997 à 2002. Quatorze d'entre eux sont originaires du Morbihan.
Ils ont été victimes de l'extrême sévérité du code de justice militaire de 1857, appliquée par une justice militaire de guerre particulièrement expéditive, craignant la révolte contre la guerre et peu soucieuse du respect des droits de la défense : dès le mois de septembre 1914, des conseils de guerre spéciaux ont été institués pour mener des procédures où l'accusé n'avait le droit qu'à un avocat commis d'office, parfois sans aucune connaissance du droit, découvrant tardivement le dossier et incapable de constituer une véritable défense de l'accusé. Au travers de cette sévérité extrême, on a coutume de dire que « ce n'est pas tant le coupable que l'on veut punir, mais c'est sur le moral vacillant de ceux qui l'entourent que l'on veut agir ».
Aujourd'hui, nous voyons surgir des dangers majeurs pour la paix, avec la relance de la course aux armements, préoccupation majeure de nos gouvernants. Le P.I.B. mondial a perdu 4,4% à cause de la pandémie, mais cette baisse n’a eu aucune conséquence pour les dépenses militaires, qui ont continué à croître de 2,6% au niveau mondial en 2020. Avec 778 milliards de dollars, les U.S.A. représentent 39% des dépenses militaires mondiales ; pour faire face, avec 13% des dépenses militaires mondiales, la Chine va devoir augmenter son armement.
Dans la situation actuelle, comment ne pas s’inquiéter de la mise en œuvre du Service National Universel qui ne vise qu’à organiser, une nouvelle fois, la militarisation de la jeunesse ? Nous posons la question : à quoi sert d'embrigader la jeunesse dans de nouvelles croisades, si ce n’est pour, à nouveau, organiser de nouvelles boucheries meurtrières ?
Nous souhaitons une information large sur cette initiative, pour assurer son succès et appuyer la proposition de loi « visant à réintégrer dans la communauté nationale les militaires « fusillés pour l’exemple » durant la Première Guerre mondiale ».