Intervention pour le LP 56 au 11ème rassemblement pour la réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple de la guerre de 1914-18. A Vannes, le 11 novembre 2020, à 11h, au bas de la rue Jean Jaurès, dirigeant socialiste et laïque, premier fusillé pour déclencher la boucherie.
Nous ne lâchons pas.
Un nouveau projet de loi va être présenté pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple. Les démarches sont en bonne voie pour que la proposition de loi portant réhabilitation des Fusillés pour l’exemple soit déposée prochainement à l’Assemblée nationale par plusieurs Groupes parlementaires. L’initiative a été ralentie du fait de la pandémie, mais elle reprend force et vigueur.
Le 26 octobre, nous écrivions à différentes organisations et personnes le courrier suivant :
"La Libre Pensée organise régulièrement à l'occasion du 11 novembre des rassemblements dans les départements pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale. L’action pour faire déposer une proposition de loi à l’Assemblée nationale pour leur réhabilitation collectivepar plusieurs Groupes parlementaires est en bonne voie.Nous souhaitons organiser ce 11 novembre à Vannes un rassemblement, comme cela a déjà été réalisé. Une déclaration a d'ailleurs a été déposée en préfecture à cet effet. Tenir ce rassemblement, en cette période, ne peut que revêtir une importance toute particulière. Tout montre que ce gouvernement s'engage sur une voie qui ne peut que déboucher sur des conflits : extérieurs, tant en ce qui concerne les opérations militaires en cours que pour les risques d'affrontement dans l'espace méditerranéen ; intérieurs, en stigmatisant la population immigrée largement musulmane au nom du combat contre « l'islamisme ». Le projet de loi contre le soi-disant « séparatisme », de plus, menace gravement la liberté de conscience et d’expression, qui est notre bien le plus précieux. Une partie importante des fusillés pour l'exemple ont été assassinés pour avoir, justement, voulu sauvegarder leur liberté de citoyen, nous ne l'oublions pas."
Une déclaration en préfecture avait été envoyée le même jour.
Or, dans une période qui voudrait confiner la population et interdire toute manifestation, la préfecture nous a renvoyé le récépissé de déclaration qui est en pièce jointe à ce message, et nous l'en remercions. D'autres préfets ont interdit les rassemblements de la Libre Pensée le 11 novembre. Comprenne qui pourra.
Nous invitons donc tous ceux qui souhaitent s'associer à cette bataille menée de longue date, qui veulent manifester leur attachement à la démocratie et aux droits qui lui sont attachés, qui refusent l'embrigadement, la militarisation et le matraquage de la jeunesse à venir le 11 novembre à 11 h, rue Jean-Jaurès - Rive gauche du Port ; nous les invitons à s'y exprimer librement, dans le cadre de ce rassemblement et de ses objectifs.
Les réponses seront publiées à réception. Voir en fin d'article
Lettre aux candidats
Madame, Monsieur,
Vous êtes candidat(e) aux élections municipales.
Ces élections sont un moment très important de la démocratie, du fait du nombre de communes (plus de 32000) et du maillage important du territoire de la République qu’elles constituent.
·malgré les réformes territoriales successives -dont l'Acte III de la décentralisation et la loi NOTRe- qui ont remis en cause l'organisation même de la République, menacée d'éclatement,
· malgré l’accumulation de lois et de mesures remettant en cause tous les principes d’égalité dans l’accès aux services publics, accélérant les privatisations,
la démocratie communale reste vivante.
La Libre Pensée considère que la commune, instaurée par l’Assemblée constituante révolutionnaire du 14 décembre 1789, avec les départements, doit demeurer la cellule administrative de base de l’État républicain et maintenir ses compétences.
Concernant la laïcité, la Libre Pensée défend notamment la loi du 9 décembre 1905 dite Loi de Séparation des Églises et de l’État, avec l'ensemble des conséquences qui en découlent. Nous constatons, que « la tradition », « l'intérêt local » ou le fait « historique » sont aujourd’hui de plus en plus utilisés abusivement pour tenter de légitimer un retour de l'intervention publique des religions et des Églises, et que la confusion est entretenue entre culturel et cultuel.
Les interventions des Églises dans le domaine public s'accompagnent souvent de demandes d'aides matérielles ou financières, dont la légalité est contestable, et des pressions diverses s'exercent au niveau local pour que les élus soient les acteurs directs de la remise en cause de la loi de séparation de 1905. L’école publique, avec la loi Debré, la loi Carle, la loi Blanquer est également en première ligne.
Les citoyens soucieux du respect de la liberté de conscience ne peuvent qu'être inquiets de cette remise en question de la laïcité, facteur de paix et de liberté, issue d'un véritable combat historique et progressiste contre l'obscurantisme, les communautarismes et le pouvoir des dogmes.
élus locaux, vous aurez, à ce titre, une responsabilité accrue.
A la veille de ces élections, importantes pour le devenir de la démocratie communale et du fonctionnement de la République, il nous a semblé nécessaire que vous puissiez apporter aux citoyens vos réponses à quelques questions relevant de la défense de la laïcité (liste non exhaustive !)
Dans le cadre du mandat qui vous sera confié,
quels engagements prendrez-vous ?
Quelle attitude si on vous demande :
Ø Une aide financière ou matérielle de la commune à l'organisation de fêtes patronales, de crèches et de processions sur le domaine public ?
Ø La présence officielle de la municipalité ou d'élus (voire d'élèves de l'école publique) à un culte ou à une manifestation religieuse ? Par exemple à une messe à l’occasion de la Ste Geneviève ou de la Ste Barbe ?
Ø L’organisation de cérémonies religieuses (prières, messe, bénédiction, chapelle ardente …) au cours d'une cérémonie de commémoration officielle (anniversaire d'un évènement, cérémonies militaires ou civiles …) ?
Ø D’inviter les citoyens à des cérémonies religieuses à l'occasion des manifestations officielles de la République (8 mai, 11 novembre, journée des déportés... ?
Ø Une aide matérielle (frais d'entretien, d'électricité, de chauffage …) ou de subventions aux cultes et aux associations cultuelles ?
Ø La mise à disposition d'une salle municipale (gratuite ou avec bail emphytéotique) aux associations cultuelles pour organiser leur culte ou pour héberger leurs représentants ?
Ø La création de carrés confessionnels dans les cimetières ou les crématoriums ?
Ø L’érection ou la rénovation de symboles religieux sur le domaine public (statues, croix, calvaires, crèches de Noël, plaques diverses, etc...)
Ø L’insertion d'annonces paroissiales sur les panneaux officiels ou dans le bulletin municipal ?
Ø Une subvention pour une école privée , en distinguant ce qui est obligatoire du fait de la loi Debré et des suivantes (dont la LP demande l'abrogation; et vous ?) et ce qui va au-delà ?
Ø Enfin, êtes-vous favorable à la mise à disposition d'une salle municipale pour l'organisation d'obsèques civiles dans le cadre du service extérieur des pompes funèbres ?
Pour la municipalité de Vannes :
ferez vous un inventaires des fonds municipaux affectés aux écoles privées catholiques ou d'autres religions, Montessori, Diwan, commerciales, dans le cadre de la loi Debré et ses suites, comme des contributions volontaires non obligatoires, ainsi que des fonds municipaux affectés aux associations confessionnelles
êtes vous favorable à la désaffectation de la chapelle Saint-Yves, fermée depuis 1991, rénovée comme monument historique par 6 millions d'euros de fonds publics, et utilisable par le collège public Jules Simon et des associations hors temps scolaire ?
êtes vous favorable à la vente du terrain affecté à la mosquée à Kercado à l'association cultuelle qui la gère, si elle en fait la demande, ce qui permettra d'annuler le bail emphytéotique ?
Mesdames et messieurs les candidats,
Vous comprendrez l'importance que revêtent nos interrogations, et donc vos réponses, pour nous et vos électeurs attachés à la République et à la laïcité.
Nous restons à votre disposition pour poursuivre cette discussion dans les meilleures traditions de la République.
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, nos salutations laïques et républicaines.
Cette année , du fait de la pandémie du Covid19, nous ne pouvons-nous rassembler devant le Mur des Fédérés de la Commune de Paris, ni participer aux manifestations syndicales.
Pour autant, les sujets de revendication, comme de mécontentement ne manquent pas.
Pour marquer les choses, la Libre Pensée diffuse largement son discours virtuel du 1er mai 2020.
Nous vous invitons à regarder notre vidéo qui le présente :
Le ministre de l'Education nationale doit mettre en oeuvre les préconisations de l'Observatoire de la laïcité
Les Fédérations de la Libre Pensée de Vendée et du Morbihan, soutenues par la Fédération nationale de la Libre Pensée, s’adressent au Ministre de l’Education nationale : Quand allez-vous mettre en œuvre les préconisations de l’Observatoire de la laïcité ? La Libre Pensée propose à toutes les associations laïques, aux Elus, aux syndicats du Morbihan et de Vendée : Pourquoi ne pas constituer une délégation unitaire la plus représentative possible pour aller demander au Ministère de l’Education nationale: Que va faire le gouvernement de cet avis de l’Observatoire de la laïcité ? La Libre Pensée se déclare prête aussi à agir avec toutes les organisations qui entendent rétablir l’enseignement public en Vendée et dans le Morbihan dans la totalité de ses missions.
Les Fédérations de la Libre Pensée de Vendée et du Morbihan,
soutenues par la Fédération nationale de la Libre Pensée,
s’adressent au Ministre de l’Education nationale :
Quand allez-vous mettre en œuvre les préconisations de l’Observatoire de la laïcité ?
Les Fédérations du Morbihan et de la Vendée de la Libre Pensée ont pris connaissance de l'analyse de l'Observatoire national de la laïcité sur la situation de l'Ecole publique en Vendée et dans le Morbihan (voir les constats et les propositions de l'Observatoire national de la laïcité ci-après). Le constat est édifiant, mettant en évidence un véritable scandale au profit de l'enseignement catholique.
Aussi l'Observatoire fait des propositions très claires pour "encourager l’offre publique en matière scolaire dans certains territoires de la République, en particulier en Vendée et dans le Morbihan, afin de garantir la liberté de choix pour les parents entre structures publiques et privées"
Les Fédérations de la Libre Pensée de Vendée et du Morbihan estiment qu’il est clairement de la responsabilité du gouvernement et du ministre Blanquer de faire cesser ce scandale au profit de l’enseignement privé catholique. Il a été institué un « Comité des Sages » chargé, parait-il des problèmes de laïcité, auprès du Ministre. Que va préconiser ce « Comité des Sages » en la matière ?
La question est posée publiquement
La Libre Pensée propose à toutes les associations laïques, aux Elus, aux syndicats du Morbihan et de Vendée :
Pourquoi ne pas constituer une délégation unitaire la plus représentative possible pour aller demander au Ministère de l’Education nationale:
Que va faire le gouvernement de cet avis de l’Observatoire de la laïcité ?
La Libre Pensée se déclare prête aussi à agir avec toutes les organisations qui entendent rétablir l’enseignement public en Vendée et dans le Morbihan dans la totalité de ses missions.
- L’existence de « zones blanches », à savoir, des territoires dans lesquels n’existe aucune école primaire publique à moins de 10 km, aucun collège public à moins de 35 km et aucun lycée à moins de 45 km du lieu de résidence ;
- L’existence passée de financements à des établissements scolaires privés qui n’étaient pas conformes à la loi, sans qu’il soit possible de les quantifier et sans qu’il soit possible à l’Observatoire de la laïcité, qui n’en a pas la compétence, d’en identifier actuellement ;
- Un besoin d’explications publiques quant au versement de certaines subventions à différents établissements scolaires privés dans le cadre légal de rénovations et de mise aux normes des bâtiments communaux loués à l’enseignement privé ;
- Un accès plus onéreux aux écoles publiques dans les endroits où une école de syndicat de commune (SIVU5) est mise en place alors qu’il y a une école privée dans chaque commune
- La réalité manifeste, en quelques lieux, de dessertes par les transports scolaires favorisant les établissements scolaires privés.
- Les services de l’Etat et les collectivités territoriales sont mobilisés pour assurer le bon fonctionnement du service public de l’éducation.
5 « Syndical intercommunal à vocation unique ».
6. Propositions de l’Observatoire de la laïcité :
- L’Observatoire de la laïcité propose d’encourager l’offre publique en matière scolaire dans certains territoires de la République, en particulier en Vendée et dans le Morbihan, afin de garantir la liberté de choix pour les parents entre structures publiques et privées.
L’Observatoire de la laïcité rappelle que, en application de l’article L. 211-3 du code de l’éducation et dans le cas où la collectivité compétente refuse de pourvoir à une organisation convenable du service public, « l’Etat peut créer exceptionnellement des établissements d’enseignement public du premier et du second degré dont la propriété est transférée de plein droit à la collectivité territoriale compétente (…) »
L’Observatoire de la laïcité rappelle le rôle des collectivités locales dans l’application concrète du principe de laïcité et, ainsi, leur responsabilité pour garantir partout sur le territoire une offre publique laïque en matière scolaire, répondant aux principes de neutralité, de gratuité, de continuité, de mutabilité et d’égalité.
- L’Observatoire de la laïcité souligne l’importance d’un contrôle vigilant des financements publics des établissements scolaires privés, notamment à travers la mobilisation des inspecteurs d’académie dans l’examen des situations scolaires de chaque commune dans l’attribution de la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR), ainsi qu’à travers un contrôle de légalité des préfets.
- Si l’organisation des transports scolaires relève de la compétence des conseils régionaux avec délégation aux communautés d’agglomération, l’Observatoire de la laïcité propose, dans les départements de Vendée et du Morbihan, une mobilisation des inspecteurs d’académie afin d’appuyer toute demande de changements d’horaires quant aux dessertes des transports scolaires dans le cas où celles-ci défavoriseraient des établissements scolaires publics. L’Observatoire de la laïcité rappelle que les éventuels constats d’iniquités peuvent être établis à l’occasion des commissions départementales de l’Education nationale (CDEN).