Vannes. Près de 30 personnes pour la réhabilitation des fusillés pour l'exemple, vendredi 11 novembre 2016
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Compte-rendu du Télégramme
Publié le 11 novembre 2016 à 13h08
Vannes. Près de 30 personnes pour la réhabilitation
des fusillés pour l'exemple
Près de 30 personnes se sont réunies ce vendredi 11-Novembre, en bas de la rue Jean-Jaurès, à Vannes, à l'appel de La Libre Pensée et du Mouvement de la Paix, avec le soutien du Parti communiste, du Parti ouvrier indépendant et du Parti de Gauche.
Ils demandent à l’État français la réhabilitation collective de quelque 615 fusillés pour l'exemple lors de la Première guerre mondiale, envoyés au peloton d'exécution pour dissuader les soldats français de déserter les combats. "Président du Conseil général de Corrèze, François Hollande s'était engagé pour leur réhabilitation", a rappelé Pierrick Le Guennec, président du groupe de Vannes de La Libre Pensée.
Une quinzaine d'anciens combattants seraient concernées dans le Morbihan, principalement dans le pays de Lorient, selon le Mouvement de la Paix, qui appelle les familles à se manifester (contacts : courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.). "La condamnation des assassinats des fusillés pour l’exemple de la guerre de 14-18 est aussi pour nous le refus des guerres aujourd’hui, avec leurs conséquences catastrophiques (migrants, réfugiés, etc…)".
Entre précieuses ridicules et Vychinski d’opérette
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- Catégorie : Relations entre Etat et cultes
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A propos d’une campagne de délation menée contre l’Observatoire de la laïcité :
Entre précieuses ridicules et Vychinski d’opérette
On peut ne pas être d’accord avec les recommandations de l’Observatoire de la laïcité, organisme placé près du Premier Ministre. Le plus souvent, sur des questions cruciales, la Fédération nationale de la Libre Pensée se retrouve dans les avis formulés, car ils puisent à la même source : la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat qui est une loi de liberté permettant à chacun d’user de sa conscience comme il l’entend. Parfois, comme sur la question des crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République, les avis divergent.
Il n’y a rien là que de très normal dans un débat démocratique. Il est par contre inacceptable que les Inquisiteurs d’un temps nouveau, qui fleure bon l’intolérance contre tout ce qui n’est pas « politiquement correct », osent réclamer des têtes, des démissions, des révocations.
Coincés dans des aventures personnelles d’ambition non-réalisées, des rancœurs anciennes et des conceptions liberticides nauséabondes, ces Ayatollah « laïcides » se prennent pour des Vychinski (procureur menchevik des procès de Moscou de 1937). Celui-ci disait avec sa morgue stalinienne coutumière : « Donnez-moi une phrase de quelqu’un, je me charge de le faire pendre ».
La Fédération nationale de la Libre Pensée, révulsée par une telle attitude, qui a toujours été condamnée par la conscience démocratique, s’est donc associée sans aucun problème ni réticence à la déclaration commune ci-dessous à l’initiative de la Ligue de l’Enseignement et de la Ligue des Droits de l’Homme.
Ploërmel : Liberté, Egalité, Fraternité et … Laïcité !
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- Catégorie : Monument Jean-Paul II
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Ploërmel : Liberté, Egalité, Fraternité et … Laïcité !
La laïcité, fondement de la République depuis ses origines, inscrite dans la Constitution, est instituée, pour l’essentiel, par la loi du 9 décembre 1905, dite « loi de Séparation ». Celle-ci prévoit d’interdire à l’avenir (à partir de 1906, donc, et … jusqu’aujourd’hui) « d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. » (Article 28 de la loi).
Il faut rappeler, en ces temps d’attentats dramatiques, liés, entre autres, à des allégations présentées comme d’ordre religieux, que cette interdiction instituée par l’article 28 était et reste destinée à prévenir tout trouble à l’ordre public et à maintenir la « concorde civile ». Cette interdiction a été largement respectée, sauf exceptions, plutôt marginales. Toutefois, depuis les années 1980-90, nombre de responsables politiques, élus locaux notamment, ont entendu braver cette interdiction, là encore en alléguant des motifs d’ordre religieux. Pour beaucoup c’était, selon eux, en réponse à l’appel du pape Jean-Paul II : « N’ayez pas peur ! ».
C’est notamment le cas de la commune de Ploërmel, sous les mandats de P. Anselin, ou du conseil général de Vendée, dès lors que P. Le Jolis de Villiers de Saintignon, dit Philippe de Villiers, en fut devenu président.
Ces provocations délibérées s’inscrivaient dans un contexte de débats pour abroger ou modifier la loi de 1905, en tout cas pour la rendre inopérante et ainsi « ouvrir la laïcité », voire instituer une « laïcité positive ».
La Libre Pensée, s’honore d’avoir chaque fois qu’elle l’a pu, combattu frontalement ces tentatives, non sans succès. C’est dans la continuité de ce combat que, hier, mardi 24 novembre, la 4ème chambre de la Cour d’Appel Administrative (CAA) de Nantes a tenu audience sur deux procédures distinctes mais interdépendantes:
· La demande de la commune de Ploërmel de sursis pour l’injonction prononcée, le 30 avril dernier, par le Tribunal Administratif (TA) de Rennes, exigeant que la commune fasse disparaître, sous un délai de 6 mois, le monument dit « de Jean-Paul II » de l’emplacement public où il a été édifié. La Libre Pensée et deux citoyens de la commune exigeaient de leur côté l’application de cette injonction et. donc le rejet de la demande de sursis.
· L’appel sur le fond, à l’initiative de cette même municipalité, pour demander l’annulation pure et simple de ce même jugement du TA de Rennes qui avait déclaré illégale l’exposition publique du signe religieux que constitue ce monument, avec sa croix de plus d’un mètre cinquante à 7 mètres de hauteur !
La CAA ne publiera son arrêt que le 15 décembre. Mais le rapporteur public, dont les conclusions sont reprises dans la quasi-totalité des cas par le juge, a préconisé l’annulation pure et simple du jugement du TA de Rennes du 30 avril, ce qui trancherait les deux questions en faveur des demandes de la municipalité actuelle de Ploërmel.
loi de 1905, loi Debré : Sur le Morbihan, c’est quoi concrètement ?
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- Catégorie : Pour l'abrogation de la loi Debré
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La défense de la loi de 1905 de séparation des églises et de l’Etat,
Le combat pour l’abrogation de la loi Debré de financement de l’enseignement catholique :
Sur le Morbihan, c’est quoi concrètement ?
- La construction immédiate du Lycée de Ploërmel, que les lycées catholiques veulent faire interdire
- L’abandon de toute tentative de fermeture du collège public Montaigne, les mesures de carte scolaire et l’attribution des crédits nécessaires, contre ceux qui veulent le monopole du collège « du Sacré-Cœur »
- S’attaquer aux déserts scolaires publics, comme dans le canton de Josselin, où la loi Debré permet à l’enseignement catholique de faire interdire l’ouverture des écoles publiques obligatoires : 63 communes sur 261 dans le Morbihan
- S’attaquer au pillage des finances publiques par l’église catholique : les seules subventions de fonctionnement du Conseil Départemental aux collèges privés s'élèvent à 12.633.205€ en 2014, plus du double des mêmes subventions versées aux collèges publics (5.526.648€) : 42 collègues publics contre 46 catholique en 2008
- Faire arrêter la prise en charge du bâtiment d’un collège privé Diwan à Vannes par le Conseil Départemental, ce qui serait précédent acquis pour l’enseignement catholique
- S’adresser aux élus et représentants de l’État pour qu’ils cessent d’assister, comme élus et représentants de la République laïque, aux manifestations catholiques et religieuses
- La fin des crèches catholiques installées récemment dans des bâtiments publics, comme dans le hall de la mairie de Pleucadeuc
- Le déplacement hors d’un emplacement public du monument catholique « Jean-Paul II » à Ploërmel, avec son immense croix catholique de 8 m de haut, signe catholique ostentatoire interdit par l’article 28 de la loi de 1905, et déjà condamnée deux fois au Tribunal Administratif
Groupons-nous pour la manifestation du 5 décembre pour développer ces démarches et ces combats.
Non à la fermeture du collège public de Kercado !
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- Catégorie : Maintien et ouverture des établissements laïques
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Non à la fermeture du collège public de Kercado !
Le conseil départemental du Morbihan envisage de fermer le collège Montaigne, situé dans le quartier populaire de Kercado à Vannes, en invoquant le trop faible nombre d'élèves scolarisés (environ 200 sur une capacité de 700 places).
Dans le même temps le département finance massivement le collège privé « sacré-cœur », dans le même quartier, qui compte plus de 1000 élèves. Cet établissement a pu rénover en particulier depuis l'an 2000 deux salles de sports, la restauration, deux laboratoires de langues... en partie grâce à des fonds publics.
La dotation du département étant calculée sur le nombre d'élèves, le « sacré-coeur » reçoit pour assurer son fonctionnement 5 fois plus d'argent que Montaigne. C'est ce que les élus favorables à cette parité appellent une « saine émulation ». Ces fonds publics doivent servir à investir pour l'amélioration des conditions d'accueil et d'enseignement au collège Montaigne !
L'argent du département sert aussi à racheter un ancien internat de l'école de police pour le louer à un collège diwan, manière grossière de contourner la loi qui empêche une collectivité de construire une école privée. Le comble ? ce bâtiment se situe à 100 mètres du collège Montaigne et peut accueillir environ... 250 élèves !
Et le maire de Vannes ne cache pas son intention d'établir un lycée diwan à la place du collège Montaigne en cas de fermeture !
· Les seules subventions de fonctionnement des collèges privés s'élèvent à 12.633.205€ en 2014, plus du double des mêmes subventions versées aux collèges publics (5.526.648€) ;
· Saint-Avé et Guidel sont les deux seules communes françaises de plus de 10000 habitants à ne pas être dotées d'un collège public alors que le Morbihan compte plus de collèges privés que de publics ;
· des élèves d'Elven ou de la région de Ploërmel doivent subir des contraintes de transport qui les pénalisent parce que leurs parents ont choisi l'enseignement laïc ;
· de nombreuses communes n'ont pas d'écoles publiques et ne font aucun effort pour en créer ;
· dans ce contexte, la fermeture du collège Montaigne sonnerait comme un nouvelle charge dans le combat antilaïque que mènent de nombreux élus morbihannais, et d'autres ailleurs en France.
La Libre pensée du Morbihan s'opposera à toute fermeture du collège public Montaigne et appelle les laïques morbihannais qui ne supportent plus cette situation à manifester le 5 décembre à Paris pour l'abrogation de la loi Debré, qui en 1959 a autorisé le financement public de l'enseignement privé, interdit depuis la loi de séparation des églises et de l'Etat en 1905.