RENCONTRE
Samedi 9 décembre – 14 h 30
autour de l'arbre de la laïcité à Vannes
(derrière le Palais des Arts)
A l'appel de :
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Pour la défense de la laïcité
Contre tous les dogmes et tous les freins aux libertés de pensée et d'action
Victor Hugo demande dans son discours à l'Assemblée du 15 janvier 1850 contre le projet de loi Falloux :
« Je veux, je le répète, ce que voulaient nos pères, l'Église chez elle et l'État chez lui. »
La loi du 9 décembre 1905 dispose dans son article premier :
« La République assure la liberté de conscience. »
Et dans son article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. » (le droit ne connaît pas les religions)
Aujourd'hui, on n'a jamais autant entendu prononcer le mot « laïcité ». Nos élus le proclament à toute occasion, en usent et en abusent...
Mais au fait, de quoi s'agit-il ? Est-ce une règle de vie ? Pourquoi parle-t-on de laïcité dans « l’espace public » ? Est-ce une arme contre telle ou telle religion ? Est-elle vraiment acceptée et si ce n'est pas le cas, par qui ? Est-elle vraiment respectée ?
Au delà de la laïcité telle que définie par les lois scolaires et la loi de 1905, comment vit-on la liberté de pensée quand l'état d'urgence devient le droit commun, que la liberté des associations est désormais sous le contrôle des préfets et des maires, en particulier celles qui défendent des enjeux démocratiques, environnementaux, sociaux ?
Comme le disait Jean Jaurès, la laïcité est un encouragement à penser hardiment à tout propos et sur tous les sujets
Chacune de nos interventions s’efforcera de répondre à ces questions lors de notre cérémonie au cours de laquelle un parterre de pensées sera planté.
REPÈRES
l La loi du 16 juin 1881 – gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques
l La loi du 28 mars 1882 – les parents ont le choix entre l'école communale, laïque, l'enseignement à la maison ou l'école libre
l La loi du 30 octobre 1886 – l'enseignement est assuré par un instituteur ou une institutrice disposant d'un brevet de capacité. Dans les écoles publiques de tout ordre, l'enseignement est exclusivement confié à un personnel laïque. Pour les écoles de garçons, la substitution du personnel laïque au personnel congréganiste devra être complète dans le laps de cinq ans après la promulgation de la présente loi.
L’État a la responsabilité de créer une instruction publique ouverte à tous, avec des contenus d’enseignement dégagés de toute influence partisane ou religieuse et un enseignement de la morale laïque qui intègre le civisme.
Jean Jaurès soulignait le caractère émancipateur de l'enseignement public.
l La loi du 7 juillet 1904 – interdiction aux congrégations d'enseigner. les « écoles privées congréganistes » passent de 1 257 000 à 188 000 élèves de 1901 à 1906 ( les congréganistes ayant un délai de dix ans pour fermer toutes les écoles congréganistes), tandis que les écoles privées gagnent 695 000 élèves dans le même temps.
l La loi du 1er juillet 1901 – liberté d'association sans contrôle administratif
l La loi du 9 décembre 1905 de séparation des Églises et de l’État – suppression du concordat, garantie de la liberté de conscience et des cultes.
l La loi du 4 septembre 1940 abroge la loi du 7 juillet 1904 et l'article 14 de la loi du 1er juillet 1901 (interdisant les fonctions de direction d'une école à un membre d'une congrégation non autorisée)
Jules Ferry signe le 16 juin 1880 un arrêté qui fait largement appel au concours des enseignants. « Art 2 : Les instituteurs et institutrices titulaires de chaque canton réunis en conférence spéciale, établissent une liste des livres qu’ils jugent propres à être mis en usage dans les écoles primaires publiques »
1883, Jules Ferry indiquait que : « Le législateur n’a donc pas entendu faire une œuvre purement négative. Sans doute a-t-il eu pour premier objet de séparer l’école de l’Église, d’assurer la liberté de conscience, et des maîtres et des élèves, de distinguer enfin deux domaines trop longtemps confondus : celui des croyances, qui sont personnelles, libres et variables et celui des connaissances, qui sont communes et indispensables à tous. »
Circulaire de Jean Zay du 31 décembre 1936 (conclusion)
« Tout a été fait dans ces dernières années pour mettre à la portée de ceux qui s’en montrent dignes les moyens de s’élever intellectuellement. Il convient qu’une expérience d’un si puissant intérêt social se développe dans la sérénité. Ceux qui voudraient la troubler n’ont pas leur place dans les écoles qui doivent rester l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas. »