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78 % des musulmans considèrent que la laïcité française est islamophobe ?
C'est le titre d'un article du Figaro du 8 décembre 2023, commentant un sondage IFOP réalisé à l'occasion du 9 décembre 2023, journée nationale de la laïcité.
Bien évidemment, le lecteur comprendra : Les musulmans refusent la laïcité.
Comme le disait Disraeli, il existe trois formes de mensonges : le mensonge ordinaire, le parjure et les statistiques. Le progrès aidant, on peut faire mentir une statistique juste.
L'IFOP a mené cette enquête, qui est en fait annuelle, à la demande de Elmaniya.TV, « chaîne laïque franco-arabe, (est une) webTV dédiée à la défense et à la promotion des valeurs laïques et humanistes, aussi bien en France que dans le Monde arabe. »
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PRESBYTÈRES
La Libre Pensée 56 a été saisie d'une question :
« Selon la circulaire du 29 juillet 2011 relative aux édifices du culte, " [Les presbytères] peuvent être loués ou aliénés mais ils ne peuvent être mis gratuitement à disposition d'un ministre du culte".
Néanmoins, le Ministre de la transition écologique a eu l'occasion d'indiquer que " Pour la mise à disposition à titre gratuit à un prêtre desservant une paroisse d'un bâtiment du domaine privé communal par une délibération du conseil municipal, il y a lieu de considérer qu'elle s'effectue dans le cadre des dispositions du prêt à usage prévu aux articles 1875 et suivants du Code civil."
https://www.senat.fr/questions/base/2018/qSEQ181107935.html
N'y a t-il pas selon vos informations et analyses une contradiction entre la circulaire du 29/07/2011 et cette réponse du Ministère de la transition écologique ? »
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Ces termes sont tirés du point de vue d'Hubert Coudurier dans Le Télégramme du 24 septembre : « ...la polémique un peu ridicule sur la laïcité qui serait mise en péril par le fait qu'Emmanuel Macron assiste à la messe du stade Vélodrome... »
Hubert Coudurier est un journaliste engagé. C'est son droit le plus strict. Il faut sauver le soldat Macron à tout prix. Paris valait bien une messe. Mais voir du ridicule dans le principe républicain le plus ancré, c'est le risque d'un effet boomerang.
Depuis son premier mandat, Macron s'emploie avec ne constance à « réparer » les conséquences de la loi de 1905 qui consacre la liberté de conscience ainsi que l'indifférence mutuelle de l’État et des religions. Comme il l'a déclaré en 2018 devant la conférence des évêques au collège des Bernardins : « nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer. »
Il a chaussé les bottes de Napoléon 1er déclarant aux curés de Milan en 1800 : « Il n’y a que la religion qui donne à l’État un appui ferme et durable. »
Merci à Hubert Coudurier de nous confirmer sa satisfaction devant la cléricalisation montante, celle qui alimente en particulier les attaques physiques contre la Libre Pensée et, plus généralement, donne des ailes aux courants les plus réactionnaires des cultes, au premier chef du culte catholique.
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Ne touchez pas à la loi de 1905
M. Macron a déclaré aux évêques catholiques, aux Bernardins, le 9 avril dernier, que « le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer ».
Dans la suite logique, le 5 novembre est tombée l'annonce de la présentation début 2019 d’une loi remettant en cause la loi de 1905, un avant-projet existe :
- l’organisation des cultes par l’État, décidant de leur « qualité cultuelle » pour 5 ans avec contrôle financier. Cela serait strictement l’inverse de l’article 2 de la loi du 9 décembre 1905 : « La République ne reconnait (…) aucun culte ». La loi de 1905 nous a assuré une liberté d’opinion et de religion pour tous depuis 113 ans.
- la plus grande facilitation du financement des cultes
Les mesures de répression d’illégalités dans les cultes sont déjà définies dans le Titre V de la loi de 1905, sur la « Police des cultes ».
Partout en France se tiennent des rassemblements pour le maintien intégral de la loi du 9 décembre 1905, loi de séparation des églises et de l’État, spécificité de notre République.
Soyons très nombreux, samedi 8 décembre – 10h30 – rassemblement au port, à la Rabine pour aller en manifestation à la préfecture à Vannes
à l’appel des organisations de défense de la laïcité et des syndicats :
LP 56, ADLPF 56, FERC-CGT 56 et CGT Educ’action 56, UD-FO 56 et FNEC-FP-FO 56, FSU 56, SUD éducation 56, UNEF 56
avec le soutien des organisations :
Causes Communes 56, Fédération Anarchiste (groupe René Lochu de Vannes), France Insoumise Séné et Vannes, Génération.s Pays de Vannes, Parti Communiste Français Morbihan,
Parti de Gauche 56, Parti Ouvrier Indépendant 56, République et Socialisme 56
Une réunion-débat pour étudier ce qui sera connu du projet de loi est organisée
le samedi 8 décembre à 14h, au Palais des Arts à Vannes, salle Corvette
"Ne touchez pas à la loi de 1905"
Signature en ligne : http://chng.it/rDdtRTkmrc
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FÉDÉRATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE - Membre de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)
10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS Tél. : 01 46 34 21 50 – Fax : 01 46 34 21 84
– COMMUNIQUÉ DE PRESSE –
Emmanuel Macron aux Bernardins :
Le vice clérical aux bras du crime antilaïque ?
Le Président de la République a donc été reçu par la Conférence des Evêques de France au Collège des Bernardins. C’était la première fois qu’un Président de la République répondait favorablement à une telle invitation. C’est indéniablement une entorse flagrante au principe de Séparation des Eglises et de l’Etat (Loi du 9 décembre 1905).
Cette « reconnaissance » d’une religion a été confirmée par le Président des Evêques : « Votre présence nous honore et manifeste les relations anciennes et renouvelées entre l’État et l’Église Catholique. » Rappelons que c’est Lionel Jospin, alors Premier ministre qui avait institué une structure de dialogue permanent avec l’Eglise catholique en 2002.
Emmanuel Macron a inscrit ses pas dans la même démarche : « Pour nous retrouver ici ce soir, Monseigneur, nous avons, sans doute, vous et moi bravé, les sceptiques de chaque bord. Et si nous l’avons fait, c’est sans doute que nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer…. Un Président de la République prétendant se désintéresser de l’Église et des catholiques manquerait à son devoir. »
C’est bien d’une violation de la loi de Séparation qu’il s’agit. Mettre sur le même plan, l’Eglise et les catholiques, c’est confondre l’institution cléricale qu’est l’Eglise catholique et des citoyens qui sont catholiques. Il y a une loi de Séparation entre les Eglises et l’Etat, pas entre les citoyens-croyants et l’Etat.
Le lien entre l’Eglise et l’Etat, ce fut notamment le Concordat et avant lui « le Roi de droit divin ». S’agit-il de réparer ce lien en remettant en cause la loi de Séparation qui a, effectivement, cassé le lien entre l’Etat et l’Eglise ? On comprendrait alors, enfin, la formule de son Ministre Darmanin : « Il faut renforcer la loi de 1905 par un concordat avec l’Islam ».
Comme toujours, pour commettre un forfait politique, l’Histoire doit être revisitée. Ainsi pour Emmanuel Macron, l’Histoire se résume à l’histoire de l’Eglise catholique : « Je suis convaincu que les liens les plus indestructibles entre la nation française et le catholicisme se sont forgés dans ces moments où est vérifiée la valeur réelle des hommes et des femmes. Il n’est pas besoin de remonter aux bâtisseurs de cathédrales et à Jeanne d’Arc : l’histoire récente nous offre mille exemples, depuis l’Union Sacrée de 1914 jusqu’aux résistants de 40, des Justes aux refondateurs de la République, des Pères de l’Europe aux inventeurs du syndicalisme moderne…. » Il est clair aussi que pour Emmanuel Macron l’Histoire de France commence et finit avec l’Eglise : rien avant, rien après.
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