Intervention pour le LP 56 au 11ème rassemblement pour la réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple de la guerre de 1914-18.
A Vannes, le 11 novembre 2020, à 11h, au bas de la rue Jean Jaurès, dirigeant socialiste et laïque, premier fusillé pour déclencher la boucherie.

Nous ne lâchons pas.

Un nouveau projet de loi va être présenté pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple. Les démarches sont en bonne voie pour que la proposition de loi portant réhabilitation des Fusillés pour l’exemple soit déposée prochainement à l’Assemblée nationale par plusieurs Groupes parlementaires. L’initiative a été ralentie du fait de la pandémie, mais elle reprend force et vigueur.

Voici son article unique :

Article unique

Sont réhabilités les militaires en service dans les armées françaises du 2 août 1914 au 11 novembre 1918 ayant été condamnés à mort pour désobéissance militaire ou mutilation volontaire par les Conseils de guerre spéciaux créés par le décret du 6 septembre 1914 ainsi que par les Conseils de guerre rétablis par la loi du 27 avril 1916, et dont la condamnation a été exécutée.

Les nom et prénom des intéressés sont inscrits sur les monuments aux morts.

Les présentes dispositions ne sont pas applicables aux militaires dont la situation a été révisée par la Cour de cassation, sur le fondement des lois d’amnistie des 29 avril 1921 et 3 janvier 1925, et par la Cour spéciale de justice militaire, instituée par la loi du 9 mars 1932.

Dès que la proposition de loi sera déposée, il est proposé de faire une démarche auprès des députés de chaque département pour qu’ils la votent ou indiquent pourquoi ils refusent de rendre justice à ces victimes de guerre.

Nous en informerons largement la population.

Même après un vote de l’Assemblée Nationale, Macron refuserait ?

Dans sa lettre de réponse à la demande de réhabilitation d’un Fusillé pour l’exemple formulée par M. Marsaud de Vendée, le Président Macron, par la plume de son chef de cabinet, indique que les « fusillés auraient failli à leur devoir ».

Cela reste dans la somme des problèmes qui sont à résoudre, nous ne lâcherons pas.

Nous avions dit que cet enjeu de la réhabilitation des fusillés est pour maintenant :

  • le refus des interventions militaires contre les peuples et pour continuer leur pillage,
  • le refus du « service national universel » d’embrigadement de la jeunesse,
  • le refus de l’abandon des libertés de se défendre, des libertés d’opinion,
  • et aujourd’hui le refus de voir transformer les musulmans en brûlot de guerre civile, pour tenter d’enterrer la défense de nos intérêts vitaux menacés

Pétain, fusilleurs de fusillés pour l’exemple, a donné sa « divine surprise » à Maurras en 1940. Hollande a eu sa « divine surprise » des attentats meurtriers de 2015 pour faire passer la loi Khomri de destruction du Code du Travail, mission qu’il a accepté du capital financier, les commanditaires de la boucherie de 14-18. Macron a sa « divine surprise », le Covid, pour tenter de faire passer les plans meurtriers du capital financier, en commençant par la destruction des hôpitaux, l’interdiction de soin, le refus de toute mesure sanitaire sérieuse, qui provoque l’hécatombe.

Aujourd’hui nous sommes contraints au refus de la soumission dans cette situation d’arbitraire, comme tous ceux qui ont refusé la boucherie de 1914, dans les usines comme dans les tranchées, cela est vital dans les organisations qui doivent nous permettre de nous défendre, comme dans les réactions et mouvements collectifs.

Mais la période des grandes trahisons ouvertes en août 1914 se ferme, les héritiers sont isolés, rejetés, balayés. Aussi cher que cela coûte, c’est bien moins cher que ce qu’ils ont coûtée et couteraient. Avant le covid, 15 pays sont rentrés en soulèvement contre les mesures meurtrières venant de la crise financière.

Le choc est devant nous et commencé, en France, en Europe, sur la planète.

Dans cette situation qui se noue, le combat pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de 1914-18, c’est la défense de l’insoumission pour survivre, c’est pourquoi nous ne lâcherons pas, nous continuons avec la nouvelle proposition de loi, nous continuerons avec tout gouvernement, nous continuerons le dialogue avec les mairies des communes où ont vécu les 14 fusillés pour l’exemple du Morbihan, avec le Conseil Départemental, pour de nouvelles prises de position.

Merci de votre présence, nous ne lâchons pas, nous ne lâcherons pas.