
11 novembre 2024 : halte à la guerre
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- Catégorie : Fusillés
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11 novembre 2024 : halte à la guerre
Amis, Citoyennes et Citoyens, Camarades,
Au nom de la Libre Pensée, je salue et remercie toutes les organisations, les citoyennes et citoyens qui soutiennent cette initiative et qui sont présents ici.
Le 11 novembre, pour la Libre Pensée, c'est la bataille qui continue pour la réhabilitation des fusillés pour l'exemple de 14-18.
Une bataille menée avec beaucoup d'autres à nos côtés. Nous nous sommes appuyés sur la prise de positions de 2 000 Communes, 31 Conseils départementaux et 6 Conseils régionaux.
Une bataille qui a permis le vote en première lecture par l'Assemblée le 14 janvier 2022 d'une proposition de loi du député LFI Bastien Lachaud. Elle a été bloquée par le Sénat.
Nous recommencerons, sans cesse, jusqu’à la victoire. Nous n’avons jamais été aussi près de gagner cette bataille de Justice.
Pour relancer le processus parlementaire, il faut représenter cette proposition de loi à l’Assemblée nationale pour qu’elle soit votée de nouveau, puis soumise au vote du Sénat. Nous sommes en relation permanente avec différents groupes parlementaires pour guetter une fenêtre de tir possible, vous me pardonnerez cette expression.
Nous voulons réhabiliter ceux qui hier ont dit Non pour pouvoir dire Non à la guerre aujourd’hui.
Rendez-vous laïque Samedi 7 décembre
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- Catégorie : Relations entre Etat et cultes
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Rendez-vous laïque Samedi 7 décembre 15 h – arbre de la laïcité (derrière le Palais des Arts à Vannes) 16 h – réunion-débat salle Corvette, Palais des Arts introduction Nicolas Cadène (Vigie de la laïcité) – en visio-conférence |
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A l'appel des organisations qui ont adopté la
Charte du collectif morbihannais pour la défense
et la promotion de la laïcité
Le principe de laïcité, issu de la loi du 9 décembre 1905 et inscrit dans la constitution de 1958, laisse aux citoyens et citoyennes la liberté de croire ou de ne pas croire dans le respect de « l’ordre public établi par la loi »
Imposant la neutralité des institutions publiques, elle est un outil d'émancipation.
Elle fait l’objet très régulièrement d’attaques, de remises en cause de ses fondements. Elle est souvent détournée, pour porter un jugement sur les dogmes et les manifestations de telle ou telle religion, pour imposer des règles de comportement personnel. Elle est mise en cause sur le fond, celui de l'indifférence de l’État et de ses représentants vis à vis des cultes, par leur présence et leur intervention dans des activités cultuelles.
Ayant la volonté de réaffirmer la place décisive de la laïcité dans la République, de défendre et promouvoir la laïcité par la mise en place d'actions concrètes et de moments d'échanges et de réflexion, les organisations réunies sur la Charte de défense et de promotion de la laïcité vous invitent à participer aux initiatives de ce samedi 7 décembre à Vannes.
"la dictature de la paix" ?
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- Catégorie : Défense de la République
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Un soldat qui « ne peut pas ne pas douter »
mais pas de la politique Macron-Barnier
Le général François Lecointre, ancien chef d'état major des armées, vient de publier Entre Guerres, ouvrage de réflexion sur le métier qui est le sien. Le Télégramme du dimanche 13 octobre a consacré une page à un entretien avec le général.
Il y rappelle la « stricte subordination aux décisions politiques », ce qui n'empêche pas « une quête du sens de l'action que nous conduisons ». Il est vrai que des citoyens sous les armes se poseraient sans doute des questions éthiques, morales. L'armée professionnelle, elle, obéit sans problème en Afrique ou au Moyen-Orient.
Pour justifier le titre de son ouvrage, F. Lecointre confirme que, depuis 1945, il n'y a pas eu un seul jour sans guerre sur notre planète. « Mais comme ces guerres n'ont jamais touché les pays occidentaux, en particulier européens, nous avons évacué ne nos esprits l'idée même de guerre ». Les peuples yougoslaves, sans doute ni occidentaux, ni européens, apprécieront.
Et l'inquiétude de l'auteur vient du rejet de « nos normes » par « nos adversaires ou nos ennemis » car « elles permettent d'imposer une dictature de la paix, laquelle assure en réalité (votre) domination économique ». Les guerres du pétrole, des matières premières, des terres et des ressources alimentaires, qui ont pour résultat le démantèlement d'états, de nations, forment une drôle de « dictature de la paix ». En tout cas, c'est un aveu que c'est la politique menée au compte d'un système économique qui n'a d'autre finalité que le profit financier spéculatif qui dresse les peuples opprimés et exploités contre les dominants. Ces peuples ne sont pas nos ennemis !
Et donc, il faut faire l'effort de se donner « les moyens d'intervenir militairement sur le terrain ». Et « cela pose chez nous, en France, une autre question : celle des arbitrages dans la dépense publique. En clair, est-on prêts à restreindre quelque peu la générosité de notre système social pour se réarmer ? »
C'est dit. Pour la marche à la guerre, il faut piller la protection sociale qui, historiquement, n'a rien à voir avec « la dépense publique » et tout à voir avec un salaire différé mutualisé. Et voilà comment les généraux « républicains » pèsent sur les décisions politiques, d'autant plus facilement qu'elles échappent à tout contrôle des citoyens dans les institutions de 1958. Les attaques les plus brutales contre les conditions de vie de la population, qui refuse la marche à la guerre, ne questionnent pas la « quête de sens ».
Diwan
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- Catégorie : Pour l'abrogation de la loi Debré
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Communiqué de la Libre Pensée du Morbihan
Différentes collectivités territoriales, communes, départements, Région... on décidé de venir en aide au réseau d'enseignement privé Diwan, en difficultés financières.
La Libre Pensée attire l'attention sur les règles applicables pour les subventions à un établissement d'enseignement.
Pour l'enseignement primaire, la règle est le principe de parité avec l'enseignement public ; il n'est pas possible de favoriser les écoles de droit privé.
Pour l'enseignement secondaire, la règle est celle posée par l’article L. 151-4 du code de l’éducation, issu de l’article 69 de la loi du comte Alfred de Falloux du 15 mars 1850, « Les établissements d'enseignement général du second degré privés peuvent obtenir des communes, des départements, des régions ou de l'État des locaux et une subvention, sans que cette subvention puisse excéder le dixième des dépenses annuelles de l'établissement. Le conseil académique de l'éducation nationale donne son avis préalable sur l'opportunité de ces subventions . »
Le respect de ces dispositions est soumis au contrôle des services de l’État.
La Chambre régionale des Comptes, dans un rapport du 12/02/2024 portant sur le réseau Diwan du Finistère, a fait remarquer que « La gratuité de l’enseignement limite les ressources mobilisables par le réseau. »
Selon les chiffres avancés par le réseau « 1001 Écoles privées », les frais d'inscription sont en moyenne de 390 € en école primaire, de 763 € au collège et de 1 176 € au lycée (chiffres de 2022).
203 élèves sont inscrits au collège-lycée de Vannes, 65 en primaire. Sur la base de ces chiffres, c'est donc une ressource potentielle de l'ordre de 200 000 €.
La Libre Pensée est attachée à la liberté de l'enseignement, d'ailleurs mise à mal par la loi du 24 août 2021, « Loi confortant le respect des principes de la République » en ce qui concerne l'instruction en famille (art. 49).
Mais cette liberté, dans une république laïque, ne devrait pas imposer à la collectivité nationale une prise en charge financière. A cet égard, la Libre Pensée est partie prenante du collectif de défense de l’École publique laïque , associant organisations syndicales et associations Pour un Plan de sortie du financement public de l’enseignement privé.La Libre Pensée a ainsi rédigé une proposition soumise à la discussion collective.
L’éloge de l’École privée, ça suffit ! Que vive l’École publique !
LAÏCITE GLOUBI-BOULGA
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- Catégorie : Relations entre Etat et cultes
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Dans une tribune publiée dans FigaroVox le 26 avril, Anne-Hélène Le Cornec-Ubertini, maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'université de Bretagne occidentale, répond à un article de la militante antiraciste Rokhaya Diallo, paru dans Le Guardian, qui critique la loi de 1905 sur la laïcité. Son titre : Laïcité française : «Avant d’attaquer la loi de 1905, les militants “antiracistes” devraient lire Aristide Briand»
Son souci est de dénoncer cet article, dont « L'objectif est toujours le même, promouvoir le modèle multiculturaliste américain et, à travers lui, la liberté de pratique religieuse dans les emplacements publics. » Autres extraits : « Les opposants à la loi de 1905 militaient pour la seule neutralité de l'État : un État neutre, bienveillant envers les cultes, libres de s'exprimer dans l'espace public. Sans doute faut-il inlassablement rappeler que ces députés ont perdu (...) »
« Faire croire qu'il y a actuellement un dévoiement de la laïcité française, qui n'aurait prévu en 1905 que la neutralité de l'État, et pas celle des citoyens, est à la fois un contresens et une impossibilité logique. La loi de 2004 sur l'interdiction du port de signes religieux ostensibles dans les écoles, collèges et lycées, n'a fait que préciser, en l'écrivant noir sur blanc, le principe de la loi de 1905 (...) »
La confusion du vocabulaire reflète celle de la pensée.
Notre universitaire indique à propos de la discussion : « Elle (l’extrême droite se moquait de la susceptibilité mal placée des laïques qui refusaient l'affichage des signes et emblèmes religieux dans l'espace public : « Que leur importe s'ils sont vraiment libres penseurs ! »
(Chambre des députés, 45e séance, 28 juin 1905) disait déjà le comte de Lanjuinais, député royaliste. »
Il convient, en l'espèce de préciser les termes de la discussion, sinon on s'égare. La loi s'est élaborée au fil des amendements successifs.
L'intervention de Briand qui a suscité la réponse de notre comte disait « L'honorable Monsieur Lefas demande qu'il soit permis aux individus et aux familles non seulement d'ériger des croix ou autres signes symboliques sur la sépulture des leurs, mais même de les imposer à tout un cimetière. C'est ce que Monsieur Lefas appelle respecter les sentiments religieux.
Messieurs, c'est toujours la même thèse soutenu par tous nos collègues catholiques. Ils considèrent que leur conscience n'est plus libre dès qu'il ne lui est plus permis d'imposer leur croyance à l'ensemble des citoyens.
Un cimetière est un endroit collectif sur lequel tous les habitants d'une commune ont des droits, les protestants, les israélites ou les libres penseurs comme les catholiques.
Pourquoi tenez-vous à froisser leur conscience par des manifestations religieuses qu'ils réprouvent ? »
On voit qu'il s'agit bien des cimetières, non de l'espace public en général. Et il faut suivre la discussion qui se développe ensuite. La loi ne tombe pas d'une autorité supérieure, comme nous le connaissons sous le régime de la Vè République. Elle s'élabore, son contenu évolue de vote en vote, sur des amendements successifs cherchant à en préciser le contenu.
Ainsi, la Chambre admet le port du vêtement ecclésiastique en public ; elle consacre le droit acquis des monuments religieux existants ; le droit des manifestations ambulantes ; la liberté sur les terrains privés...
Pour en arriver au titre V - Police des cultes et à son article 28 que nous connaissons : « Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. » C'est tout.
Disons le tout net : Briand n'aurait jamais approuvé la loi de 2004, bien au contraire. Oui, la loi consacre un État neutre, contrairement à l'affirmation de notre universitaire. Oui, la loi s'applique :
– aux institutions publiques, neutres, ne « reconnaissant » aucun culte,
– aux cultes, qui n'ont pas à imposer leurs dogmes dans les lois et les services publics.
Oui, la loi consacre la liberté de conscience, donc de s'habiller, de faire du prosélytisme, de manifester ses opinions y compris en matière religieuse, le cas échéant.
Notre honorable universitaire confond la sphère publique, celle de la vie politique, celle des institutions, avec l'espace public au sens physique du terme. La liberté, c'est celle de la sphère privée ; l'espace public est le lieu de l'expression de la sphère privée.
Rien d'étonnant à ce qu'elle se réclame de la loi de 2004. Entre parenthèses, elle n'a jamais concerné l'Université, espace de liberté historique. Rien d'étonnant à ce que notre auteur méprise l'accusation de discrimination envers les musulmanes au nom de la laïcité (musulmanes ? Pas musulmans?). C'est bien pourtant une triste réalité ; pour des raisons de basse politique, depuis des années, on cible ceux qu'on qualifie de « musulmans », tout particulièrement les jeunes. Beau cadeau aux racistes de tout poil.
« La liberté de pratique religieuse dans les emplacements publics » est bien consacrée par la loi de 1905, à condition de ne pas mélanger l'espace public (espace physique de la libre circulation des citoyens) et la sphère publique.
La loi a été adoptée à une époque où l'interdiction, le restriction étaient l'exception ; c'est une loi de liberté. Rien à voir avec ce que nous vivons sous un régime qui ne tient que par la répression, la remise en cause des libertés.
Penser qu'il puisse y avoir une quelconque continuité entre la 3è République d'avant 1914 et le régime du coup d'état de 1958 est, soit d'une ignorance crasse, soit une tentative désespérée de légitimer ce régime.
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