Ces termes sont tirés du point de vue d'Hubert Coudurier dans Le Télégramme du 24 septembre : « ...la polémique un peu ridicule sur la laïcité qui serait mise en péril par le fait qu'Emmanuel Macron assiste à la messe du stade Vélodrome... »

Hubert Coudurier est un journaliste engagé. C'est son droit le plus strict. Il faut sauver le soldat Macron à tout prix. Paris valait bien une messe. Mais voir du ridicule dans le principe républicain le plus ancré, c'est le risque d'un effet boomerang.

Depuis son premier mandat, Macron s'emploie avec ne constance à « réparer » les conséquences de la loi de 1905 qui consacre la liberté de conscience ainsi que l'indifférence mutuelle de l’État et des religions. Comme il l'a déclaré en 2018 devant la conférence des évêques au collège des Bernardins : « nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer. »

Il a chaussé les bottes de Napoléon 1er déclarant aux curés de Milan en 1800 : « Il n’y a que la religion qui donne à l’État un appui ferme et durable. »

Merci à Hubert Coudurier de nous confirmer sa satisfaction devant la cléricalisation montante, celle qui alimente en particulier les attaques physiques contre la Libre Pensée et, plus généralement, donne des ailes aux courants les plus réactionnaires des cultes, au premier chef du culte catholique.